Non, l’eau oxygénée n’est pas interdite à la vente!
L’eau oxygénée est un incontournable pour la ménagère et le bricoleur, que l’on soit un professionnel ou non.
Toutefois, vous êtes nombreux à nous faire remarquer qu’il est devenu difficile d’en trouver dans les rayons des grandes surfaces. Voyons le pourquoi du comment !
Un contexte difficile
Rappelez vous. En janvier 2015 commence une série d’attaques visant la rédaction du journal Charlie Hebdo et divers représentants des forces de l’ordre.
Durant les mois qui vont suivre, le PIXAF (Plateau d’Investigation sur les Explosifs et Armes à Feu) va réussir à déjouer de nombreuses tentatives d’attentat à la bombe.
Cette menace terroriste va pousser les autorités à prendre des mesures restrictives. L’une d’entre elles visant à restreindre l’accès des particuliers à certaines substances chimiques pouvant servir à fabriquer des explosifs.
Ainsi, le gouvernement français confirme la décision prise en ce sens par l’Union Européenne quelques années auparavant :
L’U.E. a adopté, le 15 janvier 2013, un règlement (n°98/2013) visant, dans un but de sécurité publique, à limiter l’accès des particuliers à des produits chimiques (dits « précurseurs d’explosifs »), d’usage et donc de consommation courants, pouvant entrer dans la composition d’explosifs artisanaux, notamment utilisés récemment lors de plusieurs attentats terroristes en Europe.
interieur.gouv.fr
Que dit la réglementation ?
L’eau oxygénée est un comburant qui possède à la fois des propriétés oxydantes mais également réductrices. Ces caractéristiques la classent dans ce que l’on appelle les précurseurs d’explosifs. Le Ministère de l’Intérieur l’a donc enregistrée dans la liste des substances réglementées.
Ainsi, le peroxyde d’hydrogène, dont la présence est possible dans les produits de blanchissage et les décolorants, ne peut être vendue aux particuliers si sa concentration dépasse 35% p/p.
Cependant, pour des seuils inférieurs, il reste possible pour le particulier de s’en procurer. D’ailleurs, le produit est même libre à la vente si sa concentration est inférieure à 12%.
Enfin, si cette dernière se situe entre 12% et 35%, la vente est possible mais sous conditions. L’acheteur doit montrer patte blanche en fournissant une pièce d’identité et donner quelques explications sur l’utilisation qu’il compte en faire.
Pour en savoir plus
Si vous souhaitez en connaître davantage sur l’aspect législatif, n’hésitez pas à consulter l’article : Commercialisation et utilisation des précurseurs d’explosifs.
Enfin, si vous êtes revendeur, une plaquette d’informations est mise à votre disposition pour savoir comment appliquer les mesures et identifier les transactions suspectes.
Rappelons que, même si ces mesures peuvent paraître extrêmes, l’objectif est de faire face, ensemble, à la menace terroriste.
