Comment protéger ses ustensiles en bois
L’ère du plastique tire à sa fin. Les temps sont au renouvelable, au naturel et au biodégradable. De fait, le bois joue les premiers rôles dans ce que l’on pourrait appeler un retour aux sources.
Chaque bois possède des caractéristiques qui lui sont propres : dureté, densité, porosité, couleur, … Il est donc important de bien choisir l’essence qui composera votre outil afin d’en obtenir pleinement satisfaction.
Qu’il soit en olivier, en hêtre massif ou en bambou, il est essentiel de savoir comment entretenir vos ustensiles. Voici quelques astuces :
L’olivier, naturellement hydrofuge
Bois dur, dense et très gras, l’olivier est un matériau naturel idéal pour la confection d’ustensiles culinaires. Et ce, pour plusieurs « bonnes » raisons.
D’abord, il dispose de caractéristiques anti-bactériennes avérées. En effet, sa forte densité (20% de plus que le hêtre par exemple) en fait une essence peu poreuse. Il est donc peu enclin à retenir les liquides, les bactéries et les mauvaises odeurs.
Ensuite, c’est une essence très grasse à cause des oléorésines qu’elle contient. Même s’il est essentiel d’enduire régulièrement sa vaisselle d’huile d’olive, c’est un bois hydrofugé par nature.
Enfin, l’olivier est un bois compact, lourd et très résistant. C’est d’ailleurs pour cela qu’il est lent à sécher et difficile à travailler. Toutes ces spécificités lui confèrent un avantage certain pour être utilisé en milieu culinaire.
Toutefois, attention à ne pas mettre au lave vaisselle ou à laisser immerger dans l’eau trop longtemps. Enfin, si l’eau ne perle plus en surface, passez de la cire spéciale contact alimentaire pour la rendre de nouveau parfaitement imperméable.
Le hêtre, facilement imprégnable
Roi de nos forêts, le hêtre est un bois blanc, solide et dur, destiné à de multiples usages. Bien plus économique que l’olivier, il se travaille aussi beaucoup plus facilement : tournage, cintrage, teinture, …
C’est pourquoi on le retrouve au premier poste en cuisine : cuillère à miel, spatule, rouleau à pâtisserie, pince à toast, … Il est aussi largement utilisé pour confectionner les manches de nombreux ustensiles.
Mais attention au revers de la médaille ! Même s’il est très résistant, le hêtre est une essence peu élastique. De fait, il tend à se fissurer, à gondoler et peut casser sans prévenir si la contrainte est trop forte.
D’autre part, il est sensible à l’humidité (déformation) et peu durable à l’air s’il est non traité. Heureusement pour nous, il est d’imprégnation facile. En conséquence, nous vous recommandons de saturer le bois d’une huile de finition incolore, non grasse et garantie contact alimentaire.
Et le bambou dans tout ça ?
Nouvelle star sur le marché, le bambou apparaît comme LA solution écologique et économique ! Il est vrai que sa vitesse de croissance (jusqu’à 1m/ jour !) en fait le roi incontesté de la ressource renouvelable. Hormis cette qualité fort intéressante, qu’en est-il de ses autres caractéristiques ?
Pour commencer, on apprend, suite à une enquête, que la DGCCRF a relevé un taux d’anomalie de 13,8% concernant l’alimentarité des objets en bambou. On y trouve par exemple des problèmes de migration de formaldéhyde et de phtalates dangereux pour la santé humaine.
Comme pour le bois, le bambou ne passe pas en machine et ne doit pas être mis à tremper dans l’eau. Après un lavage manuel en douceur, il faut le sécher rapidement, sans l’exposer à une source de chaleur.
L’autre défaut de cette essence est qu’elle absorbe les odeurs des aliments. Il est donc essentiel de l’imperméabiliser avec une huile minérale ou une cire alimentaire.
Pour conclure, si vous optez pour une protection huilée, évitez les huiles végétales (olive, tournesol, …). Celles-ci apporteront goût, odeur et/ou couleur au bois traité, sans compter qu’elles finissent par rancir avec le temps. Enfin, elles sont non siccatives et n’apportent aucune véritable protection.